Après avoir été adopté par le Sénat, le projet de loi organique en question prévoit le report des élections provinciales "au plus tard au 15 décembre 2024", au lieu du mois de mai initialement prévu.
Lundi, l’Assemblée nationale se prononce sur le report des élections provinciales en Nouvelle-Calédonie. Suite à son adoption au Sénat, les députés examinent un projet de loi organique qui reporte les élections provinciales "au plus tard au 15 décembre 2024", plutôt qu’au mois de mai. Ces élections revêtent une importance capitale en Nouvelle-Calédonie, où les provinces exercent de nombreuses compétences sur le territoire.
Ce report, débattu par les députés, constitue la première étape et s’inscrit dans un processus plus vaste de réforme des institutions de l’archipel. Ce processus est notamment marqué par des négociations laborieuses avec les partis indépendantistes.
Selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, cette nouvelle échéance permettra de "laisser une chance aux négociations politiques locales d’aboutir." Parallèlement, le gouvernement travaille sur une réforme constitutionnelle, notamment combattue par les principaux partis indépendantistes calédoniens.
Cette réforme prévoit de modifier le corps électoral pour ouvrir les élections provinciales, actuellement réservées aux natifs et aux résidents arrivés avant 1998 et à leurs descendants, aux personnes ayant résidé au moins dix ans en Nouvelle-Calédonie. D’après Gérald Darmanin, cette évolution est nécessaire pour respecter les principes démocratiques et les valeurs républicaines.
Alors qu’un congrès décisif du Front de libération kanak socialiste (FLNKS) est prévu le 23 mars, le report des élections apparaît comme une étape nécessaire dans un processus de négociation complexe. Cependant, il ne préjuge en rien de l’issue des discussions et pourrait même être sujet à de nouveaux ajustements, en fonction des circonstances, a indiqué le député macroniste de Nouvelle-Calédonie Philippe Dunoyer, rapporteur du projet de loi débattu lundi.
Source : Europe1.fr