En visite au Vanuatu après son passage en Nouvelle-Calédonie, le chef de l’Etat Emmanuel Macron a dénoncé la multiplication des ingérences en Océanie.
Emmanuel Macron a atterri au Vanuatu mercredi soir après sa visite en Nouvelle-Calédonie. Le général de Gaulle s’est rendu dans ce pays désormais indépendant du Pacifique en 1966, à l’époque où il s’agissait encore d’un condominium franco-britannique qui s’appelait les Nouvelles-Hébrides. Il y a "une logique à ma présence", a expliqué le président de la République. Il a d’ailleurs assuré "reconnaître" le "passé colonial" de la France au Vanuatu, "une histoire d’accaparement des richesses et d’exploitation des populations", "un passé de souffrance et d’aliénation" ainsi que de "trafic d’êtres humains", rapporte Le Figaro.
Dans un discours à Port-Vila, Emmanuel Macron a essayé de démontrer que la France pouvait être cette alternative, cette "puissance d’équilibre" face à la multiplication des ingérences en Océanie. Le locataire de l’Élysée a notamment dénoncé l’apparition de nouveaux impérialismes ainsi qu’une logique de puissance qui représentent une menace pour la souveraineté. Ses propos étaient lourds de sens dans une région où la Chine tente de s’imposer et que les États-Unis tentent de contrer leur côté. Par ailleurs, Emmanuel Macron a renforcé le "réengagement" de la France dans le Pacifique en matière d’environnement. A cet effet, le président français a souligné que l’Agence française de développement consacrerait sur cinq ans 200 millions d’euros à cette région. La moitié se fera sous forme de dons et l’autre en prêts, "soit cinq fois plus" que les cinq années précédentes.
Lire toute l’actualité dans le monde