Australie : une mère, condamnée pour avoir tué ses enfants, remise en liberté

Retour sur les faits

En 2003, Kathleen Folbigg a été condamnée pour le meurtre de ses trois enfants et l’homicide involontaire du quatrième. Cette affaire a été très médiatisée et elle a été surnommée "la pire tueuse en série d’Australie". Selon le parquet, les enfants de neuf semaines à trois ans étaient morts étouffés par la mère de famille qui a toujours rejeté ces accusations en disant que chacun de leurs décès était lié à une cause naturelle.

Nouvelle enquête

Des dizaines de scientifiques australiens et étrangers ont soutenu que de nouvelles preuves médico-légales suggéraient que ces décès étaient liés à des mutations génétiques rares ou à des anomalies congénitales.
En 2021, ils ont signé une pétition pour la remise en liberté de Kathleen Folbigg. Le procureur général de la Nouvelle-Galles du Sud, Michael Daley, a annoncé lundi que cette mère de famille est graciée après une enquête d’un an. Les résultats de cette investigation ont permis d’établir un "doute raisonnable" sur l’origine de ces décès.

Libérée de la prison

Kathleen Folbigga a été libérée de la prison de Grafton dans la matinée du lundi 5 juin. Sue Higginson, une membre du parti des Verts qui a défendu sa cause, a indiqué que "c’est un moment important pour la justice dans cet Etat". "Nous avons reçu la confirmation que Mme Folbigg a été libérée ce matin et (...) qu’elle est désormais sortie de prison", s’est-elle réjouie.

Une mère attentionnée pour ses enfants

Les procureurs ont fait valoir qu’il était extrêmement improbable que quatre enfants aient pu mourir soudainement sans explication. Le juge à la retraite Tom Bathurst qui a dirigé l’enquête a de son côté estimé que les investigations ultérieures ont révélé des causes médicales pouvant expliquer trois de ces décès.
D’après lui, Sarah et Laura Folbigg étaient porteuses d’une mutation génétique rare et Patrick Folbigg souffrait certainement d’une "pathologie neurologique sous-jacente". Le magistrat a qualifié de non suspect le décès de Caleb Folbigg si l’on tient compte de ces facteurs. Ainsi, il ne pouvait pas accepter que Kathleen Folbigg ait été autre chose qu’une mère attentionnée pour ses enfants.

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