Des demandeurs d’asile ont déposé deux recours collectifs devant la justice, pour torture et abus des droits de l’Homme.
Depuis 2013, l’Australie refoule en mer tous les bateaux transportant de migrants clandestins, selon RTL. Ceux qui arrivent à terre sont envoyés dans des camps, sur l’île de Nauru ou sur celle de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée avec interdiction de s’installer de façon permanente en Australie. De plus, les demandeurs d’asile détenus dans ces lieux ont dénoncé la torture et les abus des droits de l’Homme perpétrés par le gouvernement.
George Newhouse, avocat membre du National Justice Project, une organisation spécialisée dans l’aide juridique a souligné avoir reçu des plaintes venant des demandeurs d’asile. « Ils ont dit avoir subi des crimes contre l’humanité avec des souffrances délibérées venant des dirigeants », a-t-il rapporté à l’AFP. Face à ces actes, environ 1 200 demandeurs d’asile représentés par le ténor du barreau Julian Burnside, vont attaquer l’Etat australien en déposant deux recours collectifs.
De leur côté, le gouvernement australien justifie cette politique pour dissuader les migrants d’entamer le voyage périlleux et contrecarrer les projets des passeurs. Aussi, les arrivées des bateaux clandestins sont devenues rares.
Pourtant, les Nations unies et une association de médecins qui ont mis en garde l’Australie, ont crié au scandale. Désespérés, beaucoup d’individus y compris les enfants ont en effet tenté de se suicider. Conséquence, le gouvernement minoritaire a évacué discrètement ces derniers du camp de Nauru.
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