Le tireur présumé de l’attentat terroriste de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, le vendredi 15 mars a fait au moins 49 morts dans deux mosquées. Il a été arrêté le même jour avec quatre autres personnes.
Quelques heures avant l’attaque des deux mosquées de Christchurch, l’assaillant avait publié sur son compte Twitter un manifeste raciste de 73 pages, avant de diffuser en direct des images vidéo de l’attaque, notent RTL et 20 Minutes. Au moins 49 personnes ont été tuées par le tireur présumé, avant d’être interpellé. Mais qui est-il en réalité ?
L’attentat aurait été commis par Brenton T., un Australien de 28 ans. Il est qualifié par le Premier ministre australien de "terroriste extrémiste de droite, violent". L’attaquant a été arrêté, avec quatre autres personnes, dans la matinée de vendredi. Les autorités néo-zélandaises ont annoncé que trois d’entre eux ont été mis en examen.
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Le manifeste du terroriste présumé s’intitule "le Grand remplacement", une idéologie contre les musulmans. Plusieurs spécialistes indiquaient que le texte fait de nombreuses références à une thèse de l’écrivain français Renaud Camus sur la disparition des "peuples européens". Selon Brenton T., ces derniers sont de plus en plus remplacés par des populations non-européennes immigrées.
Le Rempla
La revue qui s’en tape https://t.co/ML2H1OJxFf— Renaud Camus (@RenaudCamus) 19 mars 2019
L’écrivain de 72 ans a pour sa part dénoncé les attaques des deux mosquées, en les qualifiant de "terroristes, épouvantables, criminelles, désastreuses et imbéciles". Il a aussi condamné une action contraire à ce qu’il soutient. "Il ne peut pas se réclamer de mes écrits puisque je soutiens exactement le contraire", a-t-il ajouté.
Dans son manifeste, Brenton T. parle davantage de la France afin de dénoncer un "génocide des blancs". Alors qu’il se trouvait sur le sol français durant la présidentielle de 2017, ses opinions ont changé, a-t-il raconté.
Le tireur fut désespéré à la suite de l’élection d’Emmanuel Macron. Il décrit sa colère d’avoir vu des "envahisseurs" arrivés dans "des petits villages de l’Est de la France". "Pourquoi personne ne fait quelque chose ?", a-t-il répété en lettres capitales. Brenton T. précise qu’il aurait alors décidé de combattre les envahisseurs.
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Le ministre français de l’Intérieur a affirmé que le principal suspect de l’attentat de Christchurch, mentionnant l’Hexagone dans son manifeste, n’était pas connu des services en France. Selon la chaîne RTL, Christophe Castaner a aussi indiqué que ces derniers sont disponibles pour accompagner les services de renseignement néo-zélandais. "Nous nous mettons évidemment à leur disposition", a-t-il dit.
L’ancien porte-parole du gouvernement a également rappelé que les sécurités auprès des lieux de cultes ont été renforcées.
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