En 60 ans, 7 % d’accusations d’abus sexuels ont été portés contre des prêtres catholiques australiens. Aucune investigation n’aurait cependant été menée par rapport à ces cas de pédophilie, selon une commission d’enquête indépendante qui s’est penchée sur ces affaires.
Les affaires de pédophilie dans l’Eglise continuent de se révéler au grand jour. D’après une enquête menée par une commission royale, l’église catholique en Australie a compté 7 % d’accusations d’abus sexuels entre 1950 et 2010. Cependant, les soupçons qui ont été portés sur les prêtres n’ont débouché sur aucune investigation, affirme l’instance enquêtant depuis 2013 sur les réponses institutionnelles apportées aux accusations de pédophilies contre les prêtres.
Après quatre années d’investigation au cours duquel la commission d’enquête royale a recueilli des témoignages de multiples victimes, le rapport sur les cas de pédophilie au sein de l’Église catholique a finalement été rendu public. Rares d’entre eux ont cependant été poursuivis en justice. En effet, "les prêtres et les (figures) religieuses étaient déplacés" et la nouvelle commune dans laquelle ils officiaient ne connaissait rien de leur passé.
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Selon les statistiques dévoilées, 4 444 faits de pédophilie ont été signalés aux autorités de l’Église. "Entre 1950 et 2010, globalement, 7 % des prêtres étaient des auteurs présumés" d’abus sexuels sur des enfants en Australie, a déclaré Gail Furness, l’avocate qui a présidé la commission d’enquête.
Certains diocèses avaient même des taux d’agressions pédophiles de prêtres allant jusqu’à 15 %. Le schéma était toujours le même. Aucun de ces abus sexuels ne débouchait sur une investigation sérieuse. "Les récits sont similaires et déprimants. Les enfants étaient ignorés, ou pires, punis", déplore Gail Furness, comme rapporté par Europe 1. "Les documents (sur ces affaires de pédophilie) n’étaient pas conservés et ils étaient détruits. Le secret était le maître mot, les choses étaient étouffées", a-t-elle ajouté.
Face à ces accusations de pédophilie des prêtres, l’Église australienne a décidé la mise en place d’un Conseil de la vérité, de la justice et de la cicatrisation. Les réponses du Vatican par rapport à ces cas d’abus sexuels sont désormais attendues.
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Source : Europe 1, RTBF