Dans le but d’éradiquer une bonne fois pour toutes la Dengue, la ville de Nouméa (en Nouvelle-Calédonie) entend inoculer de manière innovante une bactérie à certains moustiques. La méthode aurait déjà porté ses fruits dans cinq autres pays.
Branle-bas de combat contre la Dengue pour la ville de Nouméa ! Les autorités municipales de cette localité de la Nouvelle-Calédonie ont annoncé la mise en œuvre d’une méthode innovante afin d’éradiquer la Dengue. Le processus repose sur l’introduction de la bactérie Wolbachia aux moustiques Aedes Aegypti, vecteurs de la maladie. "Une fois à l’intérieur du moustique, la Wolbachia retire à l’insecte sa capacité de transmettre des virus tels que la dengue, le zika et le chikungunya", précise le maire de Nouméa dans un communiqué, rapporté par Ouest-France. Un possible risque sanitaire par rapport à cette nouvelle bactérie a d’ailleurs été écarté par la municipalité sachant que Wolbachia est présente dans 60 % des insectes.
À lire aussi : Glissements de terrain en Nouvelle-Calédonie : un cinquième corps découvert
Selon les prévisions de la ville de Nouméa, des moustiques porteurs de la bactérie vont être produits puis lâchés dans les quartiers de la ville, d’ici début 2018. La production de ces moustiques se fera par l’Institut Pasteur qui a reçu l’appui de la Direction des affaires sanitaires et sociales (DASS) et la municipalité de cette ville de Nouvelle-Calédonie. "Ces nouveaux moustiques iront ensuite se reproduire avec les moustiques locaux et transmettront la bactérie à leur progéniture", a indiqué la mairie, comme rapportée par Europe 1. Nouméa escompte ainsi éradiquer la Dengue de son territoire d’ici 3à 4 ans.
Cette méthode innovante a déjà été testée depuis 2011 dans cinq pays différents, à savoir : l’Australie, l’Indonésie, le Brésil, le Vietnam et la Colombie. Les essais ont démontré un arrêt complet ou une réduction significative de la transmission de la Dengue dans ces pays. "C’est un grand projet prometteur pour la lutte contre la dengue, nous y croyons fermement", a déclaré Jean-Paul Grangeon, médecin inspecteur à la Dass à la radio NC 1ère.
Voir plus d’actualités dans le monde