Une bombe incendiaire a explosé hier près d’une mosquée de la banlieue de Perth. L’islamophobie connaît une hausse fulgurante depuis quelques mois en Australie.
La bombe incendiaire, qui a explosé près d’une mosquée de l’université islamique de Thornlie, dans la banlieue de Perth, dans l’ouest de l’Australie, n’a pas fait de blessés, rapporte Le Figaro. Une voiture a par contre été calcinée par les flammes. Une inscription islamophobe a été découverte sur un mur jouxtant l’établissement, d’après la police de l’Etat d’Australie occidentale.
Yahya Adel Ibrahim, enseignant à l’Université a déclaré sur son compte Facebook qu’il s’agit sans aucun doute d’un acte criminel de haine, "mais ce n’est l’acte que d’une personne ou d’un groupe, pas de la communauté". "Notre communauté ne versera pas dans la haine et le jeu des reproches", a-t-il ajouté.
Une centaine de fidèles étaient en train de prier dans la mosquée lors de l’explosion de la bombe. Lors du dernier recensement national, en 2011, les musulmans représentaient moins de 3% de la population australienne, qui est de 24 millions d’habitants.
L’islamophobie connaît actuellement une hausse fulgurante en Australie. Les Australiens craignent les attentats terroristes que pourraient commettre lors de leur retour au pays des djihadistes partis combattre en Syrie ou en Irak dans les rangs de Daesh. Le niveau d’alerte a été relevé en septembre dernier. Au moins six attentats ont été déjoués sur le territoire australien depuis un an et demi.