Entre le takahé, une espèce d’oiseaux endémique en Nouvelle-Zélande et le pukeko, les chasseurs n’ont pas su faire la différence. Chargés d’éliminer le second pour protéger l’oiseau rare, ils ont tiré sur le takahé en question.
Les chasseurs confondent le takahé et le pukeko
Le pukeko est un genre de poule d’eau qui est très nuisible à la survie des takahés. Ainsi, il était tout à fait normal qu’une battue pour les exterminer a été faite par des chasseurs néo-zélandais. Ces derniers, soucieux de protéger l’espèce endémique des takahés en Nouvelle-Zélande, ont malheureusement confondu les deux oiseaux. Il faut dire que les deux volatiles présentent bon nombre de similarités. Les chasseurs ont donc abattu par inadvertance des takahés alors qu’ils étaient censés éliminer certains pukeko, jugés trop nombreux. En tout, quatre takahés ont été tués. Une grosse perte sachant qu’il existe seulement 300 spécimens qu’on croyait déjà disparus jusqu’en 1948.
Des professionnels de la chasse qui savent faire la différence
Cette erreur a valu aux chasseurs de se voir affubler de divers noms d’oiseaux. L’erreur est d’autant plus incompréhensible car les chasseurs de l’association locale de la chasse au cerf étaient des professionnels "expérimentés". "Ils avaient reçu toutes les instructions nécessaires pour distinguer le takahé, qui ne sait pas voler, du pukeko", a déclaré dans un communiqué le directeur des services chargés de la protection de l’environnement Andrew Baucke.
Une opération d’abattage avortée
La chasse aux takahés jugée très décevante s’est passée dans le sanctuaire de l’île de Motutapu, au large d’Auckland. L’abattage des pukeko a immédiatement été arrêté.
Sur une population estimée à 300 takahés, 21 se trouvaient dans cette réserve de Motutapu. Les volatiles rares sont menacés par un millier de pukeko, des volatiles agressifs qui provoquent de sérieux dégâts dans le nid des takahés. C’est cette agressivité qui avait d’ailleurs conduit à l’opération d’abattage qu’était censée mener les chasseurs néo-zélandais.