Deux septuagénaires sont décédés suite à l’épidémie de chikungunya, qui frappe la Polynésie depuis cinq semaines.
Les deux personnes respectivement âgées de 76 et 78 ans contaminées par le virus sont mortes suite à des pathologies cardiaques et/ou respiratoires. "Le chikungunya est très rarement la cause directe et unique du décès. C’était le cas pour ces deux personnes qui étaient déjà extrêmement fragiles", a précisé le docteur Henri Pierre Mallet, responsable du bureau de veille sanitaire à la Direction de la Santé de la Polynésie sur le récit de Ouest France ce jeudi.
D’après les spécialistes, 8 000 personnes ont attrapé le virus dans cette collectivité française du Pacifique. Il est vrai que de nombreux malades ne consultent pas de médecin. Toutefois, les urgences sont confrontées à un pic d’activité. Pour rappel, la maladie provoquant fièvres et douleurs articulaires ne se traite qu’avec le paracétamol. En général, "l’hospitalisation est assez courte, de l’ordre de deux à trois jours", a déclaré le docteur Mallet avant de rajouter "nous sommes en pleine expansion et il est encore un peu tôt pour dire combien de temps va durer l’augmentation du nombre de cas. "
Les premiers cas de chikungunya sont apparus en Polynésie le 10 octobre dernier. Toutefois, le dernier bulletin de l’Institut national de veille sanitaire sorti le 23 octobre a révélé que le virus avait déjà frappé d’autres collectivités d’outre-mer, dont plusieurs dizaines de morts en Martinique et en Guadeloupe avec 54 décès observés à l’hôpital et 85 certificats de décès indiquant la maladie remis à domicile. Dans l’Hexagone, où le premier cas du virus a été signalé en 2010, on recense sept cas autochtones détectés en octobre à Montpellier. Au début du mois de novembre, un premier cas importé a également été marqué dans la liste en Nouvelle-Calédonie.