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Une épidémie de Chikungunya sévit actuellement en Polynésie française. Au moins 4 à 5 000 cas ont été diagnostiqués.
Selon les informations du Figaro, les premiers cas de Chikungunya ont été annoncés le 10 octobre, et le stade épidémique avait été atteint cinq jours plus tard. Comme le précisent les spécialistes de la santé, l’épidémie de la maladie s’étend rapidement en Polynésie française.
Depuis la première contamination, les urgences des hôpitaux recensent une nette augmentation des patients traités de la maladie. Le centre hospitalier du Taaone reçoit ainsi "70 à 80% de patients en plus depuis six jours", indique à l’AFP un médecin urgentiste sous-couvert d’anonymat. Ce centre hospitalier a d’ailleurs mis en place une structure accueillant les personnes atteintes de Chikungunya afin de les séparer des vrais cas d’urgences. "Cela encombre les urgences parce qu’il y a beaucoup de gens qui ne peuvent pas payer une consultation chez le généraliste", explique le même médecin.
Dans la soirée du mercredi 12 novembre, le responsable du bureau de veille sanitaire de la Polynésie française, Dr Henri-Pierre Mallet a indiqué à l’AFP qu’ "au moins 4 à 5000 cas de Chikungunya ont été diagnostiqués". "On n’est sans doute pas encore au pic de l’épidémie, si on se base sur l’expérience des Antilles", a-t-il précisé en soulignant que tous ces cas ne sont pas avérés car la Direction de la Santé locale ne préconise plus les prélèvements sanguins, car les médecins savent désormais bien diagnostiquer la maladie.
Transmise par les moustiques, la maladie provoque de fortes fièvres accompagnées de grandes douleurs articulaires. Elle peut entraîner la mort dans certains cas. Il n’existe pour l’instant aucun vaccin. Les autorités françaises ont annoncé qu’elles allaient mettre en place une campagne d’éradication des moustiques, vecteurs de Chikungunya, pour lutter contre la propagation de la maladie.