Le président de la Polynésie française est en sursis depuis sa depuis sa condamnation définitive à une peine d’inéligibilité par la cour de cassation. Il a déposé en juillet une demande de grâce présidentielle.
Gaston Flosse a été entendu hier par la Cour d’appel de Papeete sur l’un de ses recours, une demande de relèvement, rapporte Le Figaro aujourd’hui. La Cour se prononcera le 4 septembre sur cette demande. Si celle-ci est acceptée, elle permettra au président de la Polynésie française de ne pas perdre ses mandats électifs, malgré sa condamnation à quatre ans d’emprisonnement avec sursis, à 125.000 euros d’amende, et trois ans d’inéligibilité, dans une affaire d’emplois fictifs.
Le mois dernier, il a également déposé une demande de grâce présidentielle et un recours devant la Cour européenne des droits de l’Homme. Son inéligibilité ne lui a pas été signifiée par le Haut-Commissaire, qui représente l’Etat en Polynésie française en attendant la décision de François Hollande. Gaston Flosse reste donc toujours sénateur et président (DVD).
Son avocat, Me Quinquis, a déclaré à la sortie de l’audience, qui s’est tenue à huis clos : "Si la grande majorité des citoyens de Polynésie, après le prononcé de l’inéligibilité, a estimé que M. Flosse devait se voir encore confier la responsabilité de président du Pays, il appartient à la justice, en tout cas c’est mon sentiment, de respecter le vœu populaire". Gaston Flosse a été élu en mai 2013, trois mois après le jugement de la Cour d’Appel. L’avocat général a requis le rejet de la demande de relèvement.