Le président Volodymyr Zelensky s’est exprimé sur un envoi possible de troupes françaises à Kiev. "Tant que l’Ukraine tient, l’armée française peut rester en France", a-t-il indiqué.
Dans un entretien accordé à la chaîne BFMTV et au journal Le Monde, le président Volodymyr Zelensky a reconnu que l’armée a subi des difficultés à cause du manque de livraisons de munitions. Toutefois, il a annoncé lundi 11 mars que l’avancée de la Russie a été stoppée et la situation est bien meilleure sur le front. "Je peux vous donner l’information fraîche : la situation est bien meilleure que durant les trois derniers mois", a-t-il assuré. Cette déclaration a contredit les évaluations récentes de la campagne militaire russe en Ukraine, rapporte Le Figaro.
Lors d’une visite officielle du président ukrainien avec le Premier ministre grec à Odessa le 6 mars dernier, des frappes russes ont eu lieu et fait cinq morts. Interrogé sur ce sujet, le numéro un ukrainien a souligné qu’"il faut être malade pour tirer à quelques centaines de mètres d’une visite officielle". Toutefois, il a écarté la possibilité que Vladimir Poutine ait voulu le tuer avec ces attaques. Concernant les propos d’Emmanuel Macron sur l’envoi possible de troupes françaises en Ukraine, il a affirmé que "tant que l’Ukraine tient, l’armée française peut rester en France". Il s’est pourtant montré reconnaissant de l’engagement du président français qui "a compris le danger que présente Vladimir Poutine". "La défense de l’Ukraine, c’est la défense de l’Europe et de la France", a-t-il martelé.
Le chef d’Etat ukrainien a expliqué que l’avancée russe se poursuivait dans l’Est du pays, mais à l’heure actuelle, leurs soldats l’ont arrêtée. Selon ses dires, les Russes n’avancent plus et ils ont perdu un grand nombre de leurs forces vives.
Ce fut aussi une occasion pour Volodymyr Zelensky d’expliquer que des lignes défensives sur plus de 1 000 kilomètres sont construites ou en cours de construction sur le front dans son pays. En parlant de fortifications, il s’agit d’un processus constant. "Nous ne parlons pas de kilomètres ou pas des centaines de kilomètres, mais de plus de 1 000 kilomètres de construction. Il s’agit par conséquent d’une tâche très complexe", a-t-il renchéri. Il a ainsi mentionné trois lignes de défense déjà construites contre les forces russes, dans l’est, le sud et le nord de l’Ukraine.
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