Sans un soutien plus massif des Occidentaux, Kiev, la capitale ukrainienne risque de tomber. Ainsi, la Russie pourrait poursuivre son offensive en Lettonie, Lituanie, Estonie …, selon Volodymyr Zelensky.
Jeudi 3 mars, le président Volodymyr Zelensky a appelé les Occidents à accroître leur soutien face à l’invasion russe en Ukraine. Il a ainsi, réitéré que si son pays était défait par la Russie, cette dernière s’attaquerait au reste de l’Europe de l’est. "Si nous disparaissons, que Dieu nous protège, ensuite ce sera la Lettonie, la Lituanie, l’Estonie, etc., jusqu’au mur de Berlin, croyez-moi", a-t-il prévenu, selon BFMTV.
Il a estimé que Moscou pourrait avoir l’objectif de reconstruire toute la sphère d’influence européenne de l’URSS.
Le chef de l’Etat a également appelé les Occidentaux à imposer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de son pays. "Et si vous n’avez pas la force pour fermer le ciel, alors donnez-moi des avions !", a-t-il réclamé lors d’une conférence de presse réservée aux médias étrangers à Kiev.
Durant cette allocution, Volodymyr Zelensky a également annoncé être prêt à parler à Vladimir Poutine. "Ce n’est pas que je veuille parler à Poutine, mais je dois parler à Poutine, le monde doit parler à Poutine parce que c’est le seul moyen d’arrêter cette guerre", a-t-il souligné. Selon ses dires, il faut parler sans condition, sans rancœur, comme des hommes.
Toutefois, il a aussi interpellé son homologue en disant : "Tu veux quoi de nous ? Pars de notre terre !". Il s’est par ailleurs, moqué de la très longue table à laquelle le président russe reçoit ses hôtes du fait du protocole sanitaire drastique pour le protéger de la Covid-19. "Assieds-toi avec moi à la table de négociations. Mais pas à trente mètres comme avec (Emmanuel) Macron ou (Olaf) Scholz. Je suis un gars normal, je ne mords pas ! Assieds-toi avec moi, dis-moi de quoi tu as peur !", a-t-il clamé.
Interrogé sur les pourparlers en cours en Biélorussie entre délégations ukrainienne et russe, le président ukrainien a noté qu’il y avait des choses sur lesquelles il faut trouver des compromis pour que les gens cessent de mourir. Mais, selon lui, il y a des choses sur lesquelles il est impossible de trouver des compromis. "Nous ne pouvons pas tout simplement partir en disant ’oui, ce pays est à vous, l’Ukraine fait partie de la Russie’. C’est impossible. Ce n’est pas la peine de nous le proposer", a-t-il expliqué. Il a toutefois, signifié que "chaque parole est plus importante qu’un tir".
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