En parallèle, une baisse de 10 % des salaires est également envisagée.
Ce lundi 28 octobre 2024, Volkswagen a déclaré son intention de fermer au moins trois usines en Allemagne, ce qui pourrait entraîner la suppression de dizaines de milliers d’emplois. Cela s’accompagne d’un gel des salaires pour les années 2025 et 2026. Pour informer les employés sur ces décisions, les représentants du personnel organisent des réunions d’information dans l’ensemble des usines. Daniela Cavallo, présidente du comité d’entreprise, a précisé que la direction est déterminée et que ces décisions ne sont pas de simples tactiques de négociation.
Pour l’heure, la direction de Volkswagen n’a pas souhaité commenter ces annonces. Un porte-parole a seulement appelé à des discussions "confidentielles" avec les partenaires sociaux. Selon le journal Handelsblatt, l’objectif du groupe est d’économiser environ 4 milliards d’euros grâce à ces mesures.
Cavallo a averti que cette situation constitue un tournant dans les relations entre la direction et les employés, alors que le constructeur fait face à une forte pression pour réduire ses coûts. A Berlin, le chancelier Olaf Scholz a, par l’intermédiaire de l’un de ses porte-parole, alerté sur le risque d’une série de licenciements.
Volkswagen se prépare à entrer dans une nouvelle phase de négociations avec le syndicat IG Metall. Des grèves pourraient survenir après la période de dialogue social obligatoire, prévue pour commencer en décembre. Le syndicat demande une augmentation de 7 % des salaires et une meilleure rémunération pour les apprentis.
Par ailleurs, Daniela Cavallo a insisté sur la nécessité pour le gouvernement de mettre en place un plan stratégique pour l’industrie automobile allemande, afin de prévenir un effondrement du secteur. Elle a noté que, bien que toutes les parties reconnaissent les défis à relever, les solutions proposées divergent fortement.
Source : Ouest-france.fr