Le scandale des moteurs truqués chez Volkswagen a précipité la chute du diésel, mais n’a pas profité au "100% électrique".
Le premier procès majeur concernant le scandale Volkswagen s’est ouvert lundi 10 septembre en Allemagne près de trois ans après que l’affaire a éclaté. Le groupe accusé d’avoir truqué des moteurs diesel a tout de même battu son record de ventes en 2017.
Interrogé par France info, l’économiste Flavien Neuvy, directeur de l’observatoire Cetelem de l’automobile a fait le point sur les critères d’achat des automobilistes. Selon lui, le constructeur s’est relevé très vite du dieselgate, car les principaux critères d’achat n’ont pas été touchés à savoir la fiabilité des modèles, les prix et le design. Il a ajouté que "la dimension environnementale est un critère tout à fait mineur".
Le dieselgate a surtout accéléré la chute du diesel, a observé l’économiste. Flavien Neuvy s’est référé aux chiffres des ventes de diesel en Europe et en France et a constaté une baisse à moins de 40% aujourd’hui. "Ce qui est frappant, c’est que ça n’a pas profité au 100% électrique qui reste encore très marginal dans les ventes de voitures neuves, mais plutôt à l’essence", a-t-il souligné. Pourtant, les voitures essence sont celles qui consomment davantage de carburant, donc les plus gros émetteurs de CO2.
En ce qui concerne le procès, Flavien Neuvy estime qu’il est encore trop tôt pour se prononcer sur le coût que cette affaire va engendrer au groupe allemand. Et pour cause, de nombreux procès et de nombreuses affaires sont en cours dans d’autres pays.