Benoît XVI entame aujourd’hui une visite historique de quatre jours au Royaume-Uni. Il s’agit d’une première visite d’Etat d’un pape depuis le schisme anglican il y a 500 ans. Au cœur de la mission papale : le rapprochement des catholiques et anglicans, et l’apaisement de la controverse autour des abus sexuels des prêtres catholiques.
Le pape Benoît XVI est arrivé à Edimbourg aujourd’hui en milieu de matinée où il est accueilli par la reine d’Angleterre, Elizabeth II, dans son château d’Holyroodhouse. Le souverain pontife devrait ensuite se rendre à Glasgow à bord de la papamobile pour y présider une première messe en plein air. La célèbre chanteuse écossaise Susan Boyle se produira à cette occasion, ainsi qu’une chorale composée de huit cents chanteurs.
Le clou de la visite papale sera la béatification ce dimanche 19 septembre du cardinal John Newman, un théologien du XIXe siècle qui a délaissé l’anglicanisme en faveur du catholicisme. Environ 400 000 pèlerins sont attendus tout au long du séjour du pape au Royaume-Uni.
Selon les médias locaux, la majorité des Britanniques voient de très mauvais œil la venue du Chef de l’Eglise catholique étant donné que les 10 à 12 millions de livres (environ 14 millions d’euros) du coût de la visite sont à la charge des contribuables. Nombreux sont ceux qui parlent aujourd’hui d’une visite à la fois historique et polémique.
Plusieurs associations ont par ailleurs prévu de manifester contre la position de l’Eglise catholique à l’encontre des homosexuels, du préservatif, du mariage des prêtres, ou encore de l’interdiction de l’ordination des femmes. D’autres souhaitent réclamer au pape des comptes sur le scandale des abus sexuels commis par certains prêtres catholiques sur des enfants. Une rencontre entre le souverain pontife et les victimes britanniques a même été évoquée, mais sans confirmation officielle du Vatican.