Le président Emmanuel Macron est en déplacement à Prague, la capitale tchèque, mardi 5 mars. Il était attendu au tournant concernant sa position sur la guerre en Ukraine.
La guerre en Ukraine se trouve au cœur de la visite d’Emmanuel Macron mardi à Prague (République tchèque). La chaîne BFMTV rapporte qu’il va rencontrer son homologue Petr Pavel et signer un plan d’action 2024-2028 pour le partenariat stratégique bilatéral avec le Premier ministre Petr Fiala.
Durant ce déplacement, le chef d’Etat français devrait aussi préciser son soutien à une initiative tchèque dans le but d’acheter des munitions non européennes pour Kiev. Cette idée été mentionnée durant la conférence internationale sur l’Ukraine, organisée le 26 février à l’Elysée.
Emmanuel Macron a exhorté, lors d’une intervention à Prague, les alliés de l’Ukraine à ne pas céder à la peur face à des forces qu’il décrit comme étant devenues irrésistibles. Il a déclaré que "la guerre est à nos portes" et que ces puissances, devenues apparemment insurmontables, continuent de poser une menace croissante chaque jour. Macron a souligné la nécessité d’adopter une attitude historique et courageuse pour faire face à cette situation.
La pénurie actuelle de munitions complique la mission des soldats ukrainiens sur le champ de bataille. Mi-février, le président tchèque, Petr Pavel a évoqué quelque 800 000 munitions qui pourraient être envoyées en Ukraine "en quelques semaines" si les financements nécessaires étaient rassemblés. Il s’agit d’une somme de 1,5 milliard de dollars, soit 1,38 milliard d’euros, selon Financial Times.
La semaine dernière, E. Macron a annoncé que la France participerait à cette initiative sans donner aucune précision sur le montant de sa contribution.
Le président de la République français avait évoqué l’envoi de troupes au sol. Selon ses dires, ce dispositif ne pouvait pas "être exclu" à l’avenir, même s’il a reconnu qu’il n’existait pas de "consensus" à l’heure actuelle. Par la suite, le gouvernement français a précisé qu’il s’agirait de missions non combattantes.
Plusieurs dirigeants des alliés ont réagi après cette annonce et se sont démarqués des propos d’E. Macron. "Nous ne sommes pas en guerre contre le peuple russe et nous refusons d’entrer dans une logique d’escalade", a noté lundi le président français dans un entretien au journal tchèque Pravo. Toutefois, il a assumé de lancer ce débat sur "tout ce qu’il est possible de faire pour soutenir l’Ukraine".
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