Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé que les flambées de violences urbaines en France étaient le résultat du "racisme institutionnel" et du "passé colonial" du pays, exprimant ses inquiétudes quant à une augmentation de l’oppression envers les musulmans et les migrants.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, exprime sa préoccupation quant à une possible intensification de l’oppression envers les musulmans et les migrants en France à la suite des événements récents. Il fait référence à la mort tragique de Nahel lors d’un contrôle routier, abattu par la police.
En établissant un parallèle entre les décès de centaines de migrants en juin dernier au large des côtes grecques, privés de secours, et la médiatisation entourant la disparition de "cinq riches qui sont allés voir le Titanic", Erdogan dénonce une "mentalité coloniale, arrogante et inhumaine basée sur la suprématie de l’homme blanc". Il souligne particulièrement la présence de cette mentalité dans les pays avec un passé colonial, où le "racisme culturel" a évolué vers un "racisme institutionnel" qui contribue aux événements en France. Tout en condamnant les pillages de magasins et les troubles urbains comme inacceptables pour réclamer justice, Erdogan insiste sur le fait que les autorités doivent tirer des leçons de cette explosion sociale.
Lors d’une allocution télévisée à l’issue d’une réunion gouvernementale, le président turc dénonce régulièrement l’"islamophobie" qu’il estime prévaloir en France. Il souligne également que la plupart des immigrants qui vivent dans des ghettos et subissent systématiquement l’oppression sont musulmans. Les médias turcs suivent attentivement les émeutes qui ont éclaté en France après la mort du jeune Nahel, en particulier la chaîne de télévision publique TRT, qui souligne constamment les origines algériennes du jeune homme, né en France.