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Alors qu’il présidait le traditionnel Chemin de croix devant le Colisée de Rome pour le Vendredi saint, le pape François regrette de laisser aux jeunes un monde dévoré par l’égoïsme.
Près de 1,3 milliard de catholiques dans le monde ont suivi le parcours de la "via Crucis" durant le Vendredi saint. Une occasion de revivre le calvaire de Jésus, depuis sa condamnation à mort en passant par sa crucifixion, sa mort et sa mise au tombeau. Cette année, le souverain pontife qui présidé la cérémonie du Chemin de croix devant le Colisée de Rome a mis l’accent sur les actualités. Face aux 20 000 fidèles réunis dans un silence absolu, le pape François a exprimé "la honte" de laisser aux jeunes générations "un monde fracturé par les divisions et les guerres".
Dans une prière ce Vendredi saint, le pape François déplore le fait que "nos générations sont en train de laisser aux jeunes un monde dévoré par l’égoïsme dans lequel les jeunes, les enfants, les malades, les personnes âgées sont marginalisés", rapporte Europe1. Le souverain pontife a également fustigé "la lèpre de la haine, de l’égoïsme, de l’arrogance". Le pape argentin a alors estimé que seul le pardon est capable d’abattre la rancœur et la vengeance. Il a ensuite appelé à l’accolade fraternelle pour dissiper l’hostilité et la peur de l’autre.
Durant cette messe hautement sécurisée, beaucoup de jeunes étaient présents, dont une fillette en chaise roulante. Le dirigeant de l’organisation catholique Caritas en Syrie a également porté la croix pendant l’une des 14 traditionnelles stations du parcours. "Nous porterons toute la souffrance du peuple, des enfants, des pères et des mères de notre pays", a confié ce Syrien, Riad Sargi qui était venu avec son épouse et ses trois enfants.