Une progression rapide de la variole du singe est constatée dans le monde. L’OMS (Organisation mondiale de la santé) a déclenché son plus haut niveau d’alerte.
Samedi 23 juillet, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a déclenché son plus haut niveau d’alerte face à la propagation rapide de la variole du singe.
Comme le rapporte Ouest France, 16 836 personnes sont touchées par cette maladie dans 74 pays, d’après les données du Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) à la date du 22 juillet. "J’ai décidé de déclarer une Urgence de santé publique de portée internationale", a indiqué Tedros Adhanom Ghebreyesus durant un point de presse. Ce responsable a précisé que le risque dans le monde était relativement modéré à l’exception de l’Europe.
Selon Mike Ryan, le responsable des situations d’urgence de l’OMS, il s’agit d’un appel à l’action, mais ce n’est pas le premier. Il a également dit espérer que cela va mener à une action collective contre la maladie.
Les autorités sanitaires ont fait état d’une baisse du rythme de contagion alors que le nombre de cas augmente rapidement.
La qualification d’USPPI (Urgence de santé publique de portée internationale) est utilisée dans des situations "graves, soudaines, inhabituelles ou inattendues". L’OMS la définit comme un "évènement extraordinaire" dont la propagation constitue un risque pour la santé publique dans d’autres Etats et pouvant nécessiter une action internationale coordonnée.
L’organisation internationale a souligné que dans la plupart des cas, les malades sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, relativement jeunes, et vivant essentiellement en ville.
Une étude, publiée jeudi dans la revue scientifique New England Journal of Medicine a confirmé ce constat. En effet, dans la grande majorité des cas récents (95%), la variole du singe a été transmise lors d’un contact sexuel et 98% des patients étaient des hommes gays ou bisexuels.
Cette situation inquiète l’OMS. "Il y a une réelle inquiétude que les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, puissent être stigmatisés ou blâmés pour la flambée de cas, la rendant beaucoup plus difficile à tracer et à stopper", a averti Tedros Adhanom Ghebreyesus.
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