ISA HARSIN/SIPA
Avec 118 cas de variole du singe, l’Union européenne concentre l’essentiel des cas dans le monde. La commission européenne veut anticiper les choses en préparant des achats groupés de vaccins et autres traitements contre la maladie.
Les détails seraient finalisés dans les jours à venir. La Commission européenne a annoncé jeudi que l’Union européenne prépare des achats groupés de vaccins et autres traitements contre la variole du singe. Le porte-parole de la Commission européenne pour les questions de santé, Stefan De Keersmaecker, a apporté plus de précisions sur le sujet. Selon lui, l’organisme européen HERA (Health Emergency Response Authority) collabore avec les Etats membres et les fabricants pour l’obtention de vaccins et de traitements contre la variole du singe. "Les procédures exactes seront déterminées avec les Etats membres au cours des prochains jours", a-t-il ajouté sur les propos repris par 20 Minutes.
Les autorités espagnoles ont déjà fait part de leur intention d’acquérir des vaccins Imvanex et des antiviraux Tecovirimat via un achat groupé de l’UE. Le vaccin Imvanex, du laboratoire Bavarian Nordic, est autorisé en Europe depuis 2013 et prescrit contre la variole chez les adultes. D’après Stefan De Keersmaecker, la vaccination contre la variole du singe "sera limitée à des cas très précis, car la transmissibilité et le risque lié au virus ne sont pas comparables à ceux du Covid-19". Dans une note publiée lundi, l’ECDC avait estimé que la probabilité de contagion dans la population en général était "très faible". En revanche, la contamination est "élevée" chez les personnes ayant plusieurs partenaires sexuels.
Le dernier bilan communiqué par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) fait état de 219 cas confirmés de variole du singe dans le monde en dehors des pays où la maladie est endémique. L’Europe compte 191 cas, dont 118 dans les pays de l’UE.
> A lire aussi : Variole du singe : l’île Maurice se prépare face à la menace