Malgré une baisse significative du nombre de cas de la variole du singe dans le monde, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’il y a encore "des raisons de s’inquiéter".
Les cas de variole du singe ont nettement baissé ces derniers temps dans les pays les plus touchés en Europe et en Amérique. Malgré cette bonne nouvelle, l’OMS a décidé de maintenir l’alerte sanitaire maximale sur la variole du singe. D’après le Comité d’urgence de l’organisation onusienne, il reste "des raisons de s’inquiéter" malgré les progrès dans la lutte contre les flambées de la maladie virale. En effet, de nouvelles infections surgissent dans certains pays. Dans la foulée, les moyens ne suffisent pas dans les pays pauvres sans compter le risque de stigmatiser les populations à risque, est-il indiqué dans le communiqué du groupe d’experts qui s’étaient réunis le 20 octobre.
Depuis le début de l’épidémie de la variole du singe en dehors de certains pays d’Afrique de l’ouest où elle est endémique, l’OMS a mis en garde contre toute stigmatisation d’une communauté en particulier. En effet, la majorité des personnes contaminées jusqu’ici sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, relativement jeunes. Un certain nombre de femmes et d’enfants (en dehors de la zone endémique) ont également attrapé la maladie. Au 31 octobre, 77 264 cas ont été recensés dans 103 pays et la maladie a tué 36 personnes, selon le tableau de bord de l’OMS. Lors de la semaine du 24 au 30 octobre, une baisse de 40,7% du nombre de cas dans le monde a été constatée.
Une dizaine de pays sont particulièrement touchés par la variole du singe. Ils concentrent 86,4% des cas répertoriés dans le monde. Ce sont : les États-Unis, le Brésil, l’Espagne, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Colombie, le Pérou, le Mexique et le Canada.
Voir notre dossier complet sur la variole du singe