Pour pouvoir vacciner plus de personnes, de nombreux pays ont envisagé de retarder la 2e injection. Une stratégie qui ne pourrait garantir l’efficacité maximale du vaccin.
La campagne de vaccination contre le coronavirus a commencé le 27 décembre dernier en Europe. Des premières doses du vaccin Pfizer- BioNTech, ont été administrées, et de nombreux pays ont envisagé de retarder la 2e injection.
Lundi 4 janvier, le Danemark a annoncé d’espacer jusqu’à six semaines les deux doses, car les stocks de ce produit sont limités, note Le Figaro. "De cette manière, nous pourrons vacciner plus de monde dès maintenant", a détaillé, Søren Brostrøm, le chef de l’Agence nationale danoise de la Santé, lors de son passage à la TV2. Il a aussi souligné que cette analyse se fondait sur la documentation présentée par les laboratoires, qui fait état d’une seconde dose reçue "entre 19 et 42 jours" après la première. Pareillement, le Royaume-Uni laisse s’écouler jusqu’à 12 semaines entre les deux injections.
Cette stratégie, visant à vacciner plus de personnes, présente toutefois, un désavantage. Effectivement, le laboratoire BioNTech a prévenu, mardi 5 janvier, que l’efficacité maximale de son vaccin contre la Covid-19 n’était pas démontrée si la deuxième injection est retardée, rapporte Le Figaro.
L’entreprise allemande a expliqué que l’efficacité et la sécurité du vaccin, développé avec l’Américain Pfizer, n’ont pas été évaluées pour d’autres calendriers de dosage que les deux injections espacées de 21 jours, appliquées lors de l’essai clinique.
Selon un document, consulté lundi, le ministère de la Santé en Allemagne a demandé aux autorités sanitaires d’évaluer les options pour rallonger le délai. Une porte-parole de BioNTech a précisé que même si des données démontrent qu’il existe une protection partielle dès 12 jours après la première dose, il n’y en a pas démontrant que la protection reste en place au-delà de 21 jours.
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