Après la survenue de rares thromboses après l’injection, le vaccin AstraZeneca a été restreint aux plus de 55 ans en France, voire plus de 60 ans dans d’autres pays comme la Belgique.
Sur les 33 millions de personnes ayant reçu le vaccin AstraZeneca au Royaume-Uni, 309 cas de thromboses ont été enregistrés et entraînant 56 décès. En Europe, au moins 142 personnes ont rencontré des problèmes de caillots sanguins parmi les 16 millions de personnes ayant reçu le vaccin. Alors que cet effet secondaire a mis à mal la confiance dans ce produit, des scientifiques allemands auraient trouvé une explication. Selon les chercheurs de l’Université Goethe de Francfort, dirigés par Rolf Marschalek, "le problème résiderait dans les vecteurs d’adénovirus que les deux vaccins utilisent pour introduire la protéine de Sars-CoV-2 dans le corps", rapporte Yahoo citant le Financial Times. Cette information doit encore être validée par d’autres experts.
L’origine du problème résulte notamment de la présence des gènes du virus dans le noyau, explique Rolf Marschalek. Ce genre de situation intervient avec les vaccins à adénovirus. Cependant, ces rares effets secondaires ne sont pas aperçus chez les vaccins Pfizer et Moderna qui sont des vaccins à ARN Messager. En effet, pour ces produits, l’ARN Messager "transporte le matériel génétique dans la cellule et ne pénètre jamais dans le noyau", poursuit le scientifique. En France, Astra Zeneca est uniquement injecté à 10 000 nouvelles personnes chaque jour contre 100 000 primo-injections mi-mars. Le pays dispose alors d’un stock de 3 millions de doses inutilisées.
Pour pallier ce problème, les scientifiques proposent une modification de la séquence du gène codant la protéine de pointe pour éviter une séparation. Cette solution doit encore être validée par d’autres chercheurs.
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