Face à la persistance de la pandémie de Covid-19, la vaccination est vivement recommandée pour éviter les formes graves de la maladie. Dans le cadre du dispositif de surveillance renforcée des vaccins, une étude de pharmaco-épidémiologie a été menée par EPI-PHARE (groupement d’intérêt scientifique ANSM-Cnam) sur le risque de myocardite après l’injection d’un sérum à ARN messager.
Les autorités sanitaires encouragent les gens à se faire vacciner pour éviter les formes sévères de la Covid-19, les hospitalisations, mais aussi les risques de décès. Des cas de myocardite, une inflammation du muscle cardiaque, ont été cependant signalés dans plusieurs pays. D’après les experts du Comité consultatif mondial de l’Organisation mondiale de la santé pour la sécurité des vaccins, ces cas sont en général survenus après l’injection de sérum ARN messager.
Ces experts avaient alors conclu, après examen des informations disponibles, que "les données... suggèrent un lien de causalité probable entre la myocardite et les vaccins à ARN messager". Une nouvelle étude de pharmaco-épidémiologie sur le risque de myocardite après l’injection du sérum Pfizer (Comirnaty) et Moderna (Spikevax) a été menée par le groupement EPI-PHARE, dans le cadre du dispositif de surveillance renforcée des antidotes.
Les nouvelles données relayées par l’agence nationale de sécurité du médicament, le 22 juillet 2022, confirment qu’il y a effectivement un risque de faire une myocardite après l’administration de vaccin à ARN messager, mais c’est "très rare" : inférieur à 1 pour 10 000 vaccinés. D’après l’ANSM, le risque est augmenté après la première dose de rappel, mais reste faible. Il diminuerait avec l’allongement du délai entre les doses.
L’agence nationale de sécurité du médicament a souligné que les avantages des vaccins à ARNm des laboratoires Pfizer et de Moderna l’emportent sur les risques. "Ces données de pharmaco-épidémiologie ne remettent pas en cause le rapport bénéfice/risque des vaccins contre la Covid-19 Comirnaty et Moderna, dont l’efficacité contre les formes graves de Covid-19 est de l’ordre de 90 %", a indiqué l’ANSM dans son communiqué.