Le vaccin contre le coronavirus du laboratoire Valneva sort d’une première phase d’étude concluante. L’Union européenne a envisagé d’acheter plusieurs millions de doses, mais aucun accord n’a été conclu, jusqu’ici.
Le laboratoire Valneva a annoncé qu’à ce jour, aucune avancée n’est constatée sur les discussions avec l’Union européenne (UE), concernant l’achat de son futur vaccin contre le coronavirus. Il n’y a pas eu de "progrès significatif", selon le laboratoire qui a décidé d’adopter une autre méthode : le démarchage pays par pays.
Comme le rapporte Le Parisien, la biotech franco-autrichienne a annoncé des résultats initiaux positifs dans le cadre de la première phase de son étude clinique sur son vaccin potentiel. Mais elle a décidé de ne plus donner "la priorité aux discussions de fourniture centralisée en cours avec la Commission Européenne".
Cité dans un communiqué, Thomas Lingelbach, PDG du groupe, a regretté l’absence de l’accord alors que le laboratoire a consacré, selon lui, beaucoup de temps et d’efforts à essayer de répondre aux exigences du processus d’achat centralisé de la Commission. "Nous concentrons désormais nos efforts vers des États membres de l’UE et des parties intéressées en dehors de l’UE qui souhaitent inclure notre approche inactivée dans leur stratégie vaccinale", a-t-il indiqué.
Le journal Le Parisien rappelle que le 12 janvier dernier, l’UE a annoncé avoir conclu "des pourparlers exploratoires" avec Valneva avant d’envisager d’acheter jusqu’à 60 millions de doses. Près de 3 mois après, aucun accord définitif n’a été conclu, malgré le fait que l’Union fait l’objet de critiques pour une campagne d’immunisation moins avancée que chez son voisin britannique. Cela est notamment dû aux retards d’approvisionnement en vaccins.
Valneva , a aussi, rappelé, dans ce communiqué, qu’un intérêt pour son vaccin potentiel est bien plus marqué au Royaume-Uni. En effet, le pays a passé un accord avec la biotech au mois de juillet 2020 avant de signer un partenariat portant sur un potentiel de 190 millions de doses achetées en septembre.
Pour développer son vaccin, la technologie bien connue du virus inactivé est utilisée par le laboratoire. Ce processus permet de créer une réponse immunitaire chez les patients en leur injectant un virus privé de ses capacités de nuire.
Valneva est en train de préparer une étude de phase 3, la dernière avant une éventuelle autorisation, qui devrait démarrer à la fin du mois d’avril, selon Le Parisien.
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