Les ministres des 27 pays membres de l’Union européenne devaient se prononcer sur deux parties du plan climatique, dévoilé en juillet 2021 par la Commission européenne.
Les énergies sont au centre des discussions de l’Union européenne depuis le début de la guerre en Ukraine.
Lundi 27 juin, les 27 membres se sont mis d’accord sur des objectifs concernant ce sujet, rapporte France Info.
Les ministres de l’Energie des pays membres devaient se prononcer sur deux parties du plan climatique, dévoilé en juillet 2021 par la Commission européenne. Cela vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’UE de 55% par rapport à 1990. Avant une adoption définitive, le texte devra encore être négocié avec le Parlement européen.
Dans le but de diminuer les émissions, les énergies renouvelables devront représenter 40% du bouquet énergétique européen d’ici à 2030 contre une cible actuelle de 32%. En mai, la Commission européenne a proposé l’objectif de 45%, mais il a été rejeté par les ministres jugeant cela "trop court".
Pour ce faire, chaque secteur économique s’est vu attribuer un objectif de développement des renouvelables. Chaque Etat devra par exemple réduire de 13% l’intensité des émissions de gaz à effet de serre pour le secteur des transports, ou atteindre au moins 29% d’énergies renouvelables.
Ce pourcentage est de 49% pour le bâtiment, notamment dans le chauffage et le refroidissement d’ici 2030.
En revanche, il n’y a aucun objectif contraignant pour le secteur de l’industrie. Les ministres ont recommandé par ailleurs d’alléger les contraintes administratives pour les projets solaires ou éoliens.
La baisse de la consommation d’énergie a été étudiée par les 27 membres de l’Union européenne. L’objectif proposé par la Commission en juillet 2021, soit une réduction de 9% de la consommation d’ici 2030 par rapport à 2020, a été maintenu par les ministres.
Chaque ministre devra fixer son niveau de contribution, qui pourra être corrigé par la Commission si besoin.
Dans le texte proposé par les 27, l’objectif de baisse de la consommation primaire est devenu "indicatif" et non plus obligatoire. Elle inclut aussi la consommation d’énergie pour la production et la distribution d’électricité. L’Allemagne a fait passer un amendement pour imposer aux Etats de transmettre leurs contributions sur leur consommation finale, qui fait encore l’objet d’un objectif contraignant.
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