La guerre en Ukraine a entraîné une flambée des prix de l’énergie dans le monde. A Bruxelles, le Conseil européen s’est notamment penché sur ce sujet vendredi 25 mars.
En raison de l’invasion russe en Ukraine, le Conseil européen a organisé un sommet vendredi 25 mars à Bruxelles. De nombreux dirigeants se sont notamment réunis pour se pencher sur le dossier de l’énergie : comment se passer du gaz et du pétrole russe ? Comment faire baisser les tarifs ?
La chaîne RTL informe que sur les 450 millions de m3 de gaz consommés chaque année dans l’Union européenne, 150 millions proviennent de la Russie. Afin de sortir de cette dépendance, plusieurs options ont été évoquées durant le sommet.
Les Etats membres de l’UE ont trouvé un consensus pour donner mandat à la Commission afin d’effectuer des achats de gaz groupés, comme cette entité a fait pour les vaccins contre le coronavirus.
Les trois-quarts du gaz consommé par les Européens passent par des pipelines. Ainsi, les pays peuvent négocier ensemble, avec la Norvège, le Qatar, ainsi que l’Algérie. Pour ce faire, une équipe basée à Bruxelles va négocier des contrats à long terme avec prix tirés vers le bas. D’ailleurs, des entretiens sont en cours avec la Norvège, le principal fournisseur, accusé de se remplir les poches grâce à la guerre.
A l’heure actuelle, le stock ne dépasse pas le quart de la consommation européenne. Ces achats vont permettre de remplir les cuves pour assurer le prochain hiver en Europe, mais selon la chaîne, le plus difficile sera de revoir la formule de fixation des prix. En attendant ces achats en commun, l’acquisition de gaz naturel liquéfié aux Etats-Unis a été également annoncée vendredi avec la venue de Joe Biden. Ainsi, les GNL vont traverser l’Atlantique d’ici la fin de l’année.
Les dirigeants européens ont aussi énoncé une autre option : éviter le gaspillage d’énergie. Effectivement, après Fukushima en 2011, le Japon a lancé une grande campagne pour baisser la consommation et il a réussi à économiser 15% de leurs factures. De son côté, la France a investi plus de 5 milliards d’euros dans la rénovation des bâtiments.
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