Les dirigeants européens semblent être dans une impasse pour les nominations des postes clés de l’Union européenne.
Dans le cadre des nominations des postes clés de l’Union européenne, les dirigeants se sont réunis dimanche 30 juin au soir à Bruxelles. Mais à cause d’une solution qui avait émergé ces derniers jours, les nominations semblent être dans une impasse. Durant ce sommet, des tensions ont été ressenties, comme l’indique Ouest France. Selon le porte-parole du président du Conseil, Donald Tusk, au lieu de commencer officiellement à 19h, il ne s’est ouvert qu’à 21h30 après des consultations. Par ailleurs, la réunion a été suspendue vers 23h30 pour permettre la poursuite des consultations bilatérales avec chacun des dirigeants.
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Au début, la candidature de l’Allemand, Manfred Weber du PPE ou Parti populaire européen, a été proposée pour succéder au Luxembourgeois, Jean-Claude Juncker. Lors du sommet du 21 juin, pourtant, ce nom a été rejeté malgré que le PPE soit arrivé en tête des Européennes. La candidature du prétendant des sociaux-démocrates, le Néerlandais Frans Timmermans a été également proposée. En échange, il aurait fallu que Manfred Weber obtienne la présidence du Parlement européen et qu’un autre membre du PPE obtienne la présidence du Conseil.
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Largement discutée par les dirigeants européens lors du G20 vendredi 28 et 29 juin à Osaka, cette option aurait été définitivement acceptée par la chancelière allemande, Angela Merkel. Pourtant, les libéraux ont refusé cette répartition lors des discussions en marge du sommet du G20 au Japon. "Le PPE refuse l’accord qui est proposé. Il est mort. Il n’y aura pas d’accord ce soir", a affirmé à l’AFP un des responsables du parti sous couvert de l’anonymat à l’issue d’une réunion des dirigeants européens.
Le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, membre du PPE a affirmé qu’aucun des dirigeants du parti n’a accepté l’accord qui a été négocié à Osaka. Sans le soutien de cette famille politique, aucune solution ne peut être avalisée. Aucune majorité n’est possible sans les votes de son groupe qui est le plus important au Parlement européen, a-t-il continué. Selon ses dires, la PPE a de nouveau revendiqué la présidence de la Commission européenne et veut maintenir la candidature de l’Allemand Manfred Weber.
"Le PPE en tant que parti a remporté les élections et doit obtenir la présidence de la Commission européenne", a soutenu son homologue croate, Andrej Plenkovic. Il a annoncé durant le sommet qu’aucun autre candidat n’a été proposé. "Je ne suis pas certain qu’un accord pouvait être conclu ce soir", a-t-il déclaré.
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