Le jeudi 10 mars, les Vingt-Sept, réunis à Versailles, ont exclu l’idée d’une adhésion rapide de l’Ukraine à l’UE, mais ouvrent la porte quant à des liens plus étroits avec ce pays, actuellement envahi par la Russie.
L’Ukraine avait officiellement demandé, le 28 février, à entrer dans l’Union européenne. Les Vingt-Sept se sont penchés sur le sujet le jeudi 10 mars, alors qu’ils se réunissaient à Versailles. À l’issue de la réunion, les chefs d’État et de gouvernement européens ont exclu l’idée d’une adhésion rapide de l’Ukraine. Toutefois, une porte à des liens plus étroits a été ouverte, rapporte Le Monde. Cette décision a été prise en dépit de l’insistance du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui veut rejoindre "sans délai", l’UE.
À son arrivée à Versailles, Emmanuel Macron a déclaré "est-ce qu’on peut ouvrir une procédure d’adhésion avec un pays en guerre ? Je ne le crois pas. Est-ce qu’on doit fermer la porte et dire jamais ? Ce serait injuste".
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Plusieurs pays comme la France, les Pays-Bas et l’Allemagne n’imaginent pas, à courte échéance, que l’Ukraine puisse rejoindre l’Union européenne. L’Élysée déclarant qu’accueillir l’Ukraine, avec 41 millions d’habitants, "n’est pas une décision qui se prend en un week-end". La présidence a ensuite appuyé que ce n’est pas une procédure d’adhésion qui va mettre fin à la guerre.
De son côté, pour Moscou, il s’agirait d’une provocation intolérable, "un chiffon rouge que les Européens ont donc choisi de ne pas brandir", note le média francilien.
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