Réuni à Fuzhou, en Chine, le Comité du Patrimoine mondial de l’UNESCO a pris acte de l’interdiction faite aux grands navires de croisière de pénétrer au cœur de la lagune de Venise (Italie). La ville a cependant jusqu’à fin 2022 pour rendre compte de ses efforts.
D’après les défenseurs de l’environnement et du patrimoine culturel, les grosses vagues provoquées par les grands navires dégradent les fondations de la Sérénissime et menacent l’écosystème fragile de la lagune de Venise (Italie). Avec le retour des croisières après des mois de crise, le débat sur le sujet a été relancé en juin.
Alors que l’UNESCO comptait classer Venise parmi les sites menacés du Patrimoine mondial, la cité flottante a échappé de justesse à cette inscription. L’Italie a récemment prononcé l’interdiction aux grands navires de croisière d’accéder au cœur de la lagune, et le Comité du patrimoine a pris acte de cette décision.
Le décret y afférent s’appliquera à compter du mois d’août. A partir de cette date, les bateaux de plus de 25 000 tonnes, de plus de 180 mètres de long, de 35 mètres de tirant d’air, ou dont les émissions contiennent plus de 0,1 % de soufre ne pourront plus entrer dans le canal de Saint-Marc et le canal de la Giudecca.
Ces bateaux s’amarreront dans le port de Marghera, où il y aura des aménagements. Quant aux navires de croisière plus petits, ils pourront toujours accoster à Venise. L’UNESCO donne jusqu’au 1er décembre 2022 à l’Italie pour rendre compte des efforts réalisés afin de préserver l’écosystème et le patrimoine de la Sérénissime.
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