Firefly, une start-up britannique se penche actuellement sur un carburant alternatif pour avions. La particularité de ce projet est qu’il se concentre sur le développement d’un carburant innovant, composé de pétrole brut obtenu à partir d’eaux usées.
Les eaux usées représentent une matière première abordable et largement accessible. Ainsi, pour développer son carburant durable, Firefly compte s’en servir en utilisant le processus de liquéfaction hydrothermale. Le pétrole et le biochar utilisé pour le carburant en question sont donc obtenus à partir d’un mélange de biomasse (eaux usées) et d’eau sous haute pression chauffée à une température élevée. Pour la start-up, c’est un procédé intéressant d’un point de vue écologique puisque ce carburant alternatif devrait émettre largement moins de gaz à effet de serre que le kérosène et les autres combustibles fossiles.
L’initiative de Firefly vient en grande partie de son envie de participer à la décarbonisation de l’industrie aéronautique. En effet, l’aviation est jusqu’à maintenant responsable de 5 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
Même si ce carburant à base d’eaux usées n’est qu’à la phase de développement et qu’il ne sera utilisé dans les avions que vers 2029 selon la RTBF, Firefly a d’ores et déjà séduit la compagnie aérienne hongroise Wiiz Air. Cette dernière a d’ailleurs accordé un investissement de 5 millions de livres pour ce projet.
D’autres pistes pour développer des carburants durables pour le secteur de l’aviation sont aussi étudiées par différentes entreprises à travers le monde. Aux États-Unis, LanzaJet explore, par exemple, la fermentation de déchets agricoles pour mettre au point du kérosène. Les bouses de vache sont aussi utilisées au Japon pour produire du méthane liquide destiné aux moteurs de fusée.