Les incendies qui ravagent actuellement la Russie risquent de prendre une toute autre ampleur si les autorités ne parviennent pas à maîtriser le feu.
Les feux se rapprochent dangereusement de la région de Briansk, une région frontalière entre l’Ukraine et la Biélorussie qui a été fortement irradiée lors de l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986. Dans le cas où les incendies attaquent cette région, les particules nucléaires présentes vont se disperser dans l’atmosphère. Concrètement, les bois des arbres de la région ont stocké les radionucléides présents dans le sol et absorbés par les racines. En cas de combustion de ce bois, ces radionucléides se propageront dans les fumées et conduire ainsi à une contamination de l’air. Le nuage radioactif ainsi formé pourrait se déplacer au dessus de l’Europe. "Au cas où un incendie se déclencherait là-bas, des radionucléides pourraient s'envoler avec des particules de combustion et créer une nouvelle zone de pollution" reconnait le Ministre russe des Situations d’urgences, Sergueï Choigou, avant d’informer que deux incendies se sont déclarées dans la région mais ont été rapidement maîtrisées.
Quoiqu’il en soit, le risque nucléaire inquiète grandement les autres pays européens dont la France. L'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) a annoncé jeudi qu'il allait mesurer avec une "attention toute particulière" les particules qui pourraient atteindre la France. L’IRSN a publié sur son site Internet des donnés et des résultats sur le risque nucléaire que comporte l’incendie russe.
Côté météo, toujours pas de bonne nouvelle en vue. Selon les services météorologiques russes, la canicule qui sévit dans le pays depuis fin juillet devrait s’intensifier et se poursuivre la semaine prochaine. Le dernier bilan humain fait état de 50 morts et des milliers de sans-abris. Sept régions sont toujours placées en état d’urgence.