La Cour fédérale de Leipzig a validé le mardi 20 août la condamnation d’une ex-secrétaire d’un camp de concentration nazi. Cette décision pourrait être l’une des dernières en Allemagne quant aux crimes du IIIe Reich.
Irmgard Furchner, aujourd’hui âgée de 99 ans, avait contesté sa condamnation à deux ans de prison avec sursis prononcée fin 2022 à l’issue d’un procès tumultueux. Presque 80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Cour suprême allemande a rejeté son appel. Cette décision a été accueillie avec satisfaction par le Conseil central des Juifs d’Allemagne. "Pour les survivants de la Shoah, il est extrêmement important de s’évertuer à une forme tardive de justice", a appuyé son président, Josef Schuster, rapportent les médias français comme Libération. Irmgard Furchner, alors âgée de 18 à 19 ans, travaillait comme dactylographe et secrétaire pour Paul Werner Hoppe, le commandant du camp de Stutthof, situé aujourd’hui en Pologne.
> À lire aussi : Allemagne : un incendie sur une grande roue lors d’un festival fait plus de 20 blessés
Le camp de Stutthof, où environ 65 000 personnes ont péri, dont de nombreux Juifs, Polonais et prisonniers soviétiques, fut le dernier à être libéré par les Alliés le 9 mai 1945. Irmgard Furchner était accusée de complicité dans les meurtres de plus de 10 000 personnes. La juge a souligné que Furchner avait été témoin des conditions catastrophiques des détenus, de la malnutrition, et de l’odeur de chair brûlée émanant des crématoires. Son procès a débuté en septembre 2021. La peine de deux ans de prison avec sursis a pris en compte son rôle subordonné et l’endoctrinement de l’époque. Les procès des anciens employés de camps nazis se font rares en raison de l’âge avancé des accusés. Des cas récents montrent que certains meurent avant ou peu après leur condamnation.
> Toute l’actualité internationale sur LINFO.re