L’aéronef qui volait pour l’OTAN avait une mission de surveillance dans le cadre d’un déploiement de l’Alliance après les dégradations de câbles sous-marins au-dessus de la mer Baltique.
Alors qu’il effectuait un vol pour le compte de l’Otan, un avion de la marine française a été ciblé par l’armée russe au-dessus de la mer Baltique, mercredi dernier. À bord de l’appareil, un journaliste de l’AFP a été témoin de cette manœuvre qualifiée d’"agressive" par les autorités militaires françaises. L’aéronef, un Atlantic 2, participait à une mission de surveillance en réponse aux récentes dégradations de câbles sous-marins dans la région. Ces actes de sabotage, attribués à la Russie par de nombreux experts, ont mis les infrastructures critiques de télécommunications et d’alimentation électrique sous haute surveillance.
Durant ce vol, l’avion français a été "illuminé" par un radar russe, une technique militaire utilisée pour cibler un objectif, couplée à une tentative de brouillage. Le colonel Guillaume Vernet, porte-parole de l’état-major des armées françaises, a qualifié cet acte d’"hostile", rapporte Le Figaro. Il a également souligné qu’un tel comportement reste courant dans cette zone hautement stratégique. Heureusement, le professionnalisme de l’équipage français a permis d’éviter toute escalade, et la mission a pu se poursuivre. Selon le colonel Vernet, une attaque directe sur un appareil de l’Otan aurait pu provoquer une "grave et brutale escalade" avec l’Alliance atlantique.
Cet incident s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre la Russie et l’Otan, exacerbées par des soupçons de "guerre hybride" en mer Baltique. Plusieurs câbles sous-marins, notamment le câble électrique EstLink 2 reliant la Finlande à l’Estonie, ont été endommagés ces derniers mois. Parmi les suspects du sabotage, le pétrolier Eagle S, battant pavillon des îles Cook et supposément lié à la "flotte fantôme" russe, a été saisi par la police finlandaise pour enquête. Ce navire est soupçonné d’avoir joué un rôle dans les dégâts infligés aux infrastructures sous-marines.
Lire toute l’actualité sur Linfo.re