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Ce vendredi 17 juin, la Commission européenne est favorable à un statut de candidat à l’Union européenne à l’Ukraine.
Jeudi 16 juin, les dirigeants français, allemand, italien et roumain ont indiqué accorder "immédiatement" à l’Ukraine le statut de candidat à l’Union européenne. "L’Ukraine fait partie de la famille européenne", a rassuré le chancelier allemand Olaf Scholz lors d’une réunion des quatre dirigeants avec leur homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
Lors d’une conférence de presse, ce vendredi 17 juin, la présidente de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen, a annoncé la recommandation de la Commission européenne d’accorder à l’Ukraine et à la Moldavie le statut de candidat à l’Union européenne. "Nous savons tous que les Ukrainiens sont prêts à mourir pour défendre leurs aspirations européennes. Nous voulons qu’ils vivent avec nous, pour le rêve européen", a-t-elle souligné. Cette demande de candidature a été rendu en très peu de temps, en raison de l’urgence due à la guerre menée par la Russie depuis plus de trois mois.
Today, the @EU_Commission has adopted its Opinions on the membership applications of Ukraine, Moldova and Georgia, after assessing them against our rigorous standards ↓
https://t.co/BuBLz0Fbdt— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) June 17, 2022
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Dans un message vidéo, jeudi, la Première dame ukrainienne Olena Zelenska a levé la voix sur cette adhésion au sein de l’UE. "C’est ce que tous attendent maintenant dans les tranchées et les abris anti-aériens - être invités en Europe non plus comme des réfugiés, mais comme des alliés", a-t-elle commencé. Elle a ensuite insisté sur le combat des Ukrainiens non plus pour leur propre bénéfice, mais pour empêcher l’agresseur de venir en Europe.
Pour l’UE, la principale difficulté sera de réussir à faire l’unanimité, malgré la sensibilité de la Commission européenne à la situation ukrainienne. En effet, les pays de l’Europe de l’Est sont pour l’adhésion de l’Ukraine, contrairement au Danemark ou encore aux Pays-Bas. Lors d’un sommet les 23 et 24 juin, les 27 pays membres de l’UE devront décider du sort de l’Ukraine.
Pour Kiev, une acceptation de sa candidature aurait une dimension symbolique d’appartenance à une famille qui protège ses membres, au-delà des bénéfices politiques et économiques. Une candidature acceptée ouvrirait également la question de son appartenance à l’Europe de la défense.
La recommandation de la Commission européenne est attendue dans la journée de ce vendredi. Elle sera, d’ores et déjà, un signal fort lancé à Kiev et à Moscou.
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