"Une cruauté et une violence indicibles et délibérées contre des civils ukrainiens", indique Human Rights Watch dans son rapport sur les exactions des soldats russes en Ukraine, publié dimanche 3 avril.
Des exécutions sommaires et des viols commis par des soldats russes sur des civils sont révélés dans un rapport de Human Rights Watch. Ces atrocités sont survenues dans des zones occupées des régions de Tchernihiv, Kharkiv et Kiev entre le 27 février et le 14 mars.
La procureure générale d’Ukraine, Iryna Venediktova, a déclaré que pas moins de 410 corps de civils ont été découverts dans des zones reprises aux forces russes. De son côté, l’ONU a qualifié de "crimes de guerre apparents" les actions atroces des troupes russes en Ukraine.
Pour établir son rapport, Human Rights Watch a notamment collecté des récits auprès de dix témoins ou rescapés. Une mère et belle-sœur de deux des victimes a raconté que : "Les soldats ont dit de ne pas nous inquiéter, qu’ils leur feraient un peu peur puis qu’ils les laisseraient partir. Nous avons fait 50 mètres... et nous avons entendu des tirs". Elle a ensuite retrouvé les corps le lendemain. Une enseignante ukrainienne a aussi confié que "les forces russes ont arrêté cinq hommes et exécuté sommairement l’un d’entre eux", cette exécution a eu lieu le 4 mars à Boutcha au nord-ouest de Kiev. Selon d’autres témoins : "Les soldats russes ont retiré les tee-shirts de ces hommes. Ils ont tiré une balle dans la nuque de l’un d’entre eux. L’homme est tombé, des femmes criaient. Les quatre autres hommes sont restés agenouillés", rapporte Francetvinfo.fr.
Une mère de famille de 31 ans accuse un soldat russe de 20 ans de viols. Dans les zones occupées, des Ukrainiens rapportent "que les forces russes emportaient de la nourriture, du bois de chauffage, des vêtements et d’autres articles tels que des tronçonneuses, des haches et de l’essence". "Nous avons reçu des informations, des accusations concernant d’autres exécutions et violences sexuelles", a révélé Fred Abrahams, directeur adjoint du bureau des programmes à Human Rights Watch.
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