L’Union européenne prévoit un paquet de sanctions contre la Russie après la reconnaissance par Moscou de deux entités séparatistes dans l’est de l’Ukraine.
Les tensions restent toujours très fortes concernant la crise en Ukraine, notamment après l’annonce de la reconnaissance de deux entités séparatistes par la Russie.
Comme le rapporte Le Figaro, l’Union européenne a annoncé la mise en vigueur des sanctions dès mercredi soir ou jeudi. Cette déclaration a été faite par le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune sur France Inter. "Il y a eu des réactions très rapides de la part des Européens, coordonnées d’ailleurs, avec les Américains, les Britanniques. Ces sanctions vont être appliquées dès ce soir probablement ou demain au maximum", a-t-il noté.
Ce premier paquet de sanctions comprend des mesures ciblées, surtout contre les députés russes qui ont voté la reconnaissance. Des mesures financières seront également mises en vigueur contre des banques russes. Selon Clément Beaune, l’Etat russe, les banques russes ne pourront plus se financer sur les marchés européens.
L’Allemagne a de son côté, décidé de suspendre l’autorisation de mise en œuvre du gazoduc Nord Stream II. "Elle est suspendue jusqu’à nouvel ordre, cela peut vouloir dire ’jamais’", a signifié le secrétaire d’Etat en insistant que c’est un signal et un geste très forts, selon lui. Il a par ailleurs, assuré que l’Europe, en partie dépendante du gaz russe, a assez de stocks pour passer l’hiver.
D’après Clément Beaune, le président russe s’est livré à un discours, parfois "délirant" et empreint de "mensonges historiques" pour justifier sa décision de violer l’intégrité territoriale de l’Ukraine. "Il y a eu une analyse extrêmement violente, un peu délirante ou paranoïaque, mais construite malheureusement de la part de Vladimir Poutine", a-t-il ajouté.
Le chef de l’Etat russe est revenu, selon lui, avec beaucoup de mensonges historiques sur une espèce de récit national, nationaliste et agressif qui n’est pas complètement nouveau. "Il a sans doute durci son discours et son ton. C’est à nous de nous adapter et de réagir sans aucune faiblesse", a-t-il renchéri.
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