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Le conflit entre ces deux pays frontaliers pourrait trouver une issue suite à la dernière intervention du président ukrainien. Le chef d’état envisage une négociation avec son homologue russe.
Dans un entretien accordé au Guardian, Volodymyr Zelensky a évoqué la possibilité de céder certaines zones en échange d’une médiation américaine pour mettre fin au conflit. Il émet cependant certaines conditions : les négociations doivent être sous l’égide de Donald Trump.
Cette déclaration marque un tournant dans la position du dirigeant ukrainien , qui avait jusqu’alors privilégié une solution militaire. L’Ukraine continue de subir une pression militaire croissante sur son front Est.
Volodymyr Zelensky a indiqué que si des discussions s’ouvraient, un accord sur certains territoires pourrait être étudié. Il a mentionné la région frontalière russe de Koursk, partiellement occupée par l’armée ukrainienne depuis six mois. En contrepartie, Moscou réclame toujours la Crimée, annexée en 2014, ainsi que les régions de Donetsk, Kherson, Lougansk et Zaporijia, occupées en partie depuis 2022. Toutefois, l’ancien acteur insiste : "Tous nos territoires sont importants, il n’y a pas de priorité."
Dans cet entretien, Volodomyr Zelensky souligne l’importance des États-Unis pour la sécurité de l’Ukraine. Il rejette l’idée que l’Europe puisse garantir seule la protection de son pays, affirmant que "les garanties de sécurité sans l’Amérique ne sont pas de vraies garanties." Alors que Donald Trump a récemment évoqué la possibilité que l’Ukraine puisse devenir russe, le président ukrainien prépare un plan de reconstruction incluant des opportunités d’investissement pour les entreprises américaines dans l’exploitation des ressources naturelles du pays.
Le président de l’Ukraine va s’entretenir ce vendredi le vice-président américain J.D. Vance à Munich, espère que ces discussions ouvriront la voie à un processus diplomatique. Par ailleurs, Keith Kellog, émissaire de Donald Trump, est attendu en Ukraine afin d’élaborer un plan pour tenter d’apaiser un conflit qui, le 20 février, entrera dans sa quatrième année.