Dimanche 12 juin, Moscou a déclaré avoir "détruit un grand entrepôt" d’armes fournies par les Occidentaux dans l’ouest de l’Ukraine. Par ailleurs, les affrontements s’intensifient dans l’est.
"La situation à Severodonetsk (est) est extrêmement difficile" selon Serguiï Gaïdaï, gouverneur ukrainien de la région de Lougansk. Les Russes veulent complètement isoler Severodonetsk en empêchant tout passage d’hommes ou de munitions, a-t-il continué. Le gouverneur craint que l’ennemi se lance pour bientôt "toutes ses réserves pour prendre la ville".
Sur Facebook, dans des propos relayés par les médias français comme TV5 Monde, Valeri Zaloujny, le commandant en chef de l’armée ukrainienne, a développé : "l’ennemi a concentré l’essentiel de ses efforts dans le nord de la région de Lougansk" dimanche. Il y a utilisé "l’artillerie à grande échelle et, malheureusement, a un avantage de 10 contre un". "Nous continuons de tenir nos positions", a assuré le militaire, en expliquant que "chaque mètre de terre ukrainienne là-bas est couvert de sang - mais pas seulement le nôtre, mais aussi celui de l’occupant".
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Dans un message vidéo, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié dimanche ces combats à Severodonetsk de "très violents". Il a aussi dit que Moscou déployait des hommes insuffisamment entraînés, les utilisant comme de la "chair à canon".
Quant au ministère russe de la Défense, il dit avoir détruit à Tchortkiv, à 140 km de la frontière avec la Roumanie, "un grand entrepôt de systèmes de missiles antichars, de systèmes portatifs de défense aérienne et d’obus", qui auraient été fournis au régime ukrainien par les États-Unis et les pays européens".
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