SIPA/Jacques Witt
L’ONG grecque iMedD a mené une enquête concernant la transparence et l’indépendance du journalisme sur le traitement de l’information en Ukraine.
Une guerre de l’information se joue actuellement en Ukraine, selon l’ONG grecque iMedD qui a réalisé une enquête sur la transparence et l’indépendance du journalisme sur le traitement de l’information en Ukraine.
Les résultats de cette enquête ont montré que les plateformes, les réseaux sociaux, la propagande, la provocation, les fausses nouvelles, la concurrence, les interdictions de circulation et les embargos sont devenus de véritables armes "nucléaires". Comme le rapporte 20 Minutes, entre 3 000 et 3 500 journalistes sont présents dans le pays.
"L’invasion russe en Ukraine constitue le premier conflit militaire avec une telle concentration de journalistes sur le terrain dont nombreux sont ‘inexpérimentés’", a noté l’iMedD.
L’ONG a aussi évoqué des problèmes, liés à l’enregistrement incomplet du nombre de professionnels des médias en Ukraine, et des retards pris dans les procédures d’accréditation des médias et les documents offrant des garanties de sécurité. Ainsi, les journalistes exercent leurs fonctions dans des conditions précaires pouvant parfois avoir des conséquences fatales. Effectivement, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, quatre journalistes et un reporter d’images sont morts et plus de 30 blessés.
Selon iMedD, Reporters sans Frontières (RSF) a recensé au moins 20 attentats contre des professionnels des médias depuis le début des hostilités. L’ONG a également souligné la "couverture déséquilibrée des parties belligérantes", en raison des restrictions et des problèmes des médias en Russie. "Selon des sources sûres (…) les téléspectateurs russes sont informés par des équipes de télévision chinoises attachées à des unités militaires russes", a révélé l’enquête.
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