La Russie a déclaré que les images de cadavres de civils à Boutcha (Ukraine) étaient "une nouvelle production du régime de Kiev pour les médias occidentaux".
Les images ressemblent à une vision d’horreur. La ville de Boutcha dans la région de Kiev a été le théâtre de massacres qui ont provoqué colère et consternation. Des dizaines de civils ont été assassinés en pleine rue et certains corps enterrés à la hâte. Les autorités ukrainiennes ont recensé près de 300 personnes enterrées dans des fosses communes. Alors que l’ONU s’interroge sur un "crime de guerre", Moscou a réagi en niant avoir tué des civils. D’après le ministère russe de la Défense cité par BFMTV, les images de cadavres dans les rues de la ville étaient "une nouvelle production du régime de Kiev pour les médias occidentaux".
La Russie a alors demandé une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU. Il s’agit de statuer sur les "provocations haineuses" alors que les troupes russes sont accusées d’atrocités contre des civils à Boutcha. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a d’ailleurs accusé les dirigeants russes de "tortures" et de "meurtres". "À la lumière des provocations haineuses des radicaux ukrainiens à Boutcha, la Russie a demandé une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU lundi 4 avril", a écrit sur Twitter l’ambassadeur adjoint de la Russie aux Nations unies Dimitri Polianski.
La requête de Moscou a été pointée du doigt par une responsable du gouvernement américain. "La Russie a recours au même scénario que pour la Crimée et Alep : forcée de défendre l’indéfendable (ici, les atrocités de Boutcha), la Russie demande une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU de façon à feindre l’indignation et à demander des comptes", a dénoncé la responsable de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), Samantha Power, ancienne ambassadrice de son pays aux Nations unies. "Personne n’y croit", a-t-elle ajouté.
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