Europol a lancé un appel aux pays accueillant les réfugiés ukrainiens à rester attentifs face aux risques d’être victimes de trafic d’êtres humains en arrivant dans l’UE.
Selon le dernier décompte de l’ONU publié lundi, près de 3,5 millions de réfugiés ont fui l’Ukraine depuis le début de l’offensive russe. La majorité sont des femmes, des enfants et des personnes vulnérables. Ils sont alors exposés au risque d’exploitation sexuelle et de travail ainsi que la criminalité forcée et la mendicité, ou d’autres activités criminelles. Face aux dangers auxquels ils sont confrontés, Europol a lancé un appel aux pays d’accueil, lundi, à rester attentifs. L’agence européenne de police a en effet tiré la sonnette d’alarme sur les conséquences humanitaires de la guerre en Ukraine, rapporte 20 Minutes. "Le nombre de victimes potentielles arrivant d’Ukraine est susceptible d’attirer à la fois les agresseurs individuels et opportunistes se faisant passer pour des bénévoles ainsi que des réseaux criminels spécialisés dans le trafic d’êtres humains", a-t-elle averti.
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La situation est surtout préoccupante dans les zones frontalières, les centres d’accueil et d’hébergement ainsi que les centres de transport tels que les gares ferroviaires et routières. Europol a rappelé que l’Europe de l’Est a toujours été une région d’origine clef pour des victimes de trafic d’êtres humains. Elle est également connue pour être la région d’origine de membres de nombreux réseaux criminels. "À court terme, les risques les plus élevés concernent le ciblage potentiel des victimes par des criminels sous prétexte de promettre un transport, un logement gratuit, un emploi ou d’autres formes de soutien immédiat", a souligné l’agence européenne. Les groupes criminels peuvent se servir des groupes sur les réseaux sociaux pour identifier et contacter les victimes potentielles, poursuit l’agence.