Près de huit mois après le début de l’offensive russe en Ukraine, ce départ des réfugiés ukrainiens coïncide également avec un net ralentissement des arrivées en France.
Le mouvement de départ s’accélère près de huit mois après le début des frappes russes en Ukraine. Le patron de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) Didier Leschi estime à près de 10 000 le nombre de réfugiés ukrainiens qui sont retournés dans leur pays après avoir été accueillis par la France. "On pense qu’environ 10 000 déplacés ukrainiens sont repartis à fin septembre, d’après les cartes d’allocation pour demandeurs d’asile désactivées", explique le directeur général de l’Ofii sur les propos repris par Le Figaro.
En parallèle avec ce mouvement de départ, les arrivées affichent un net ralentissement. Ces derniers jours, l’Ofii a recensé "180 en moyenne". Dans la foulée, les élèves ukrainiens scolarisés en France ont également diminué passant de près de 19 000 fin juin à 18 500 fin septembre. Toutefois, environ "107 000" déplacés ukrainiens sont toujours couverts par l’allocation pour demandeurs d’asile délivrée par l’Ofii. Ce qui représente une aide de près de 27 millions d’euros par mois versée aux Ukrainiens depuis la guerre, a noté Didier Leschi.
D’après la commissaire aux Affaires intérieures Ylva Johansson ce lundi, l’Union européenne a prolongé "au moins jusqu’en mars 2024" la protection temporaire accordée aux réfugiés ukrainiens à cause du conflit mené par les Russes. Ce statut, accordé pour la première fois par l’UE, concerne 4,2 millions d’Ukrainiens. Il leur permet d’accéder au logement, au marché du travail, au système scolaire ainsi qu’aux prestations sociales.
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