Requins, dragons de Komodo, raies... L’Union internationale pour la conservation de la nature a dévoilé la liste actualisée des espèces en danger en raison du changement climatique.
L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) s’est réunie à Marseille. A l’issue de ce congrès, elle a rendu publique une actualisation de sa "liste rouge" des différentes catégories d’espèces menacées. Les spécialistes alertent ainsi sur un effondrement en cours de la biodiversité. Certains évoquent même une sixième extinction de masse, relate Le Monde.
"Ces évaluations de la ’liste rouge’ démontrent à quel point nos vies et nos moyens d’existence sont étroitement liés à la biodiversité", a souligné le directeur général de l’UICN, Bruno Oberle, dans un communiqué.
Parmi les espèces emblématiques menacées sont les dragons de Komodo. Quelques milliers de dragons de Komodo vivent actuellement sur un groupe d’îles indonésiennes, dont une partie est couverte par un parc national. Leurs conditions de vie sont menacées par l’activité humaine et le réchauffement climatique. "La hausse des températures et donc du niveau de la mer devrait réduire leur habitat d’au moins 30 % dans les quarante-cinq prochaines années", a prévenu l’UICN.
Les requins et les raies sont aussi les victimes des activités humaines. Une réévaluation globale a, en effet, montré que 37 % des 1 200 espèces étudiées sont désormais menacées. Selon l’UICN, toutes les espèces classées font face à la surpêche, 31 % sont confrontées à la dégradation ou la perte d’habitat et 10 % à des conséquences du changement climatique.
"Bien trop de requins et de raies sont tués et les mesures contre la surpêche sont terriblement inadéquates avec une exploitation souvent légale même si elle n’est pas soutenable", a indiqué un membre de l’université canadienne Simon-Fraser, auteur d’une étude sur laquelle est basée cette réévaluation.
La "liste rouge" relève, par ailleurs, une amélioration de la situation de plusieurs espèces de thon. Selon l’UICN, quatre espèces de thon pêchées commercialement sont en voie de récupération. Elle est due à la mise en œuvre de quotas régionaux élaborés par des organisations spécifiques.
Le thon rouge de l’Atlantique a même effectué un redressement historique, passant ainsi de "en danger" à "préoccupation mineure", soit trois catégories en dessous.
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