L’AEE (Agence européenne pour l’environnement) a averti qu’en 2020, 96% des citadins de l’Union européenne ont été exposés aux particules fines qui dépassent la valeur moyenne annuelle préconisée par l’OMS.
L’Agence européenne pour l’environnement (AEE) s’est exprimée sur la pollution de l’air dans l’Union européenne vendredi 1er avril. Elle a ainsi, averti que la grande majorité des citadins ont été exposés aux particules fines au-delà des limites en 2020. "96% de la population urbaine était exposée à des concentrations de particules fines (PM2,5) supérieures à la valeur moyenne annuelle de 5 microgrammes (µg) par mètre cube, préconisée par l’OMS", a-t-elle prévenu. L’organisation internationale a durci ses normes fin septembre. Seule, l’Estonie n’a pas enregistré de dépassement.
La chaîne France 24 rappelle que les normes européennes, fixées à 15 µg/m3 pour les particules fines, sont moins strictes. Avec ce chiffre, à peine 1% des citadins vivent au-dessus du seuil. Un expert de qualité de l’air de l’AEE, Alberto González Ortiz, a apporté plus de précision auprès de la presse française.
Selon ses dires, les données mettent en évidence la distance qui sépare les normes légales de l’UE, fixées pour la plupart autour de 2000, et les dernières lignes directrices 2021 de l’OMS. Elles sont basées sur un examen approfondi des dernières preuves scientifiques de la façon dont la pollution atmosphérique nuit à la santé. Pour aligner davantage les normes utilisées sur les recommandations de l’OMS, une révision des directives européennes dans ce domaine est en cours.
Le rapport de l’agence indique que l’Europe orientale et l’Italie sont les plus touchées avec les plus fortes concentrations de particules et de benzopyrènes, un agent cancérigène. Cela résulte de l’utilisation de combustibles solides, comme le charbon et le bois, pour le chauffage et de combustibles fossiles dans la production industrielle.
D’après l’agence européenne, les données montrent que les mesures introduites en 2020 pour arrêter ou minimiser la propagation de la Covid-19 ont entraîné une réduction de l’activité dans différents secteurs (transport routier, de l’aviation et du transport maritime international). Cela a entraîné une baisse des émissions de polluants atmosphériques. Malgré ces baisses atteignant 70% en avril 2020, 89% des citadins sont restés exposés à des niveaux supérieurs aux recommandations de l’OMS.
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