Ce développement d’un nouveau missile par la Russie intervient après la décision Washington et Moscou de suspendre leur participation au traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (INF).
Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a déclaré que son pays envisage de développer d’ici deux ans une version terrestre de missiles utilisés jusqu’alors par la Marine russe. Cette mesure résulte de la décision de Washington et Moscou de suspendre leur participation au traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (INF). En vigueur depuis 1987, cet accord prohibait les missiles stratégiques terrestres d’une portée comprise entre 500 et 5500 kilomètres.
"Dans le courant des années 2019-2020, il sera nécessaire d’élaborer une variante terrestre du système Kalibr (...) qui a fait ses preuves en Syrie", a souligné le responsable dans un communiqué de l’armée russe. "Au cours de la même période, nous devrons créer un système de missiles terrestre de longue portée", a-t-il ajouté sur le récit du Figaro.
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La première utilisation des missiles Kalibr en opération par la Russie remonte en 2015. Au total, 26 missiles visant des rebelles syriens étaient lancés depuis un croiseur situé en mer Caspienne. Leur portée est la même que le type d’armes interdit par le traité INF et qui s’applique uniquement aux missiles terrestres.
Les Etats-Unis et la Russie se lancent des balles sur la violation du traité INF. Pas plus tard que samedi, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a déclaré que les Etats-Unis suspendaient "leurs obligations dans le cadre du traité INF". Vladimir Poutine n’a pas tardé à répondre en annonçant la suspension de Moscou pour sa participation à l’accord. Le président russe a de surcroît ajouté que son pays ne prendrait plus l’initiative de négociations sur le désarmement avec les Américains s’ils n’avaient pas "suffisamment mûri".