La jeune femme âgée de 31 ans a été mise en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et placée en détention provisoire.
Accompagnée de ses trois enfants, une épouse de djihadiste a été expulsée mardi de Turquie et est arrivée à Paris. D’après Le Parisien ce mercredi, elle a été mise en examen et placée en détention provisoire. Il s’agit de la première personne qui revient du camp d’Al Hol géré par les Kurdes dans le nord-est de la Syrie, dont elle a réussi à s’échapper, a déclaré son avocat, Me Nabil Boudi au quotidien. Selon une source judiciaire, la femme, âgée de 31 ans et visée par un mandat d’arrêt, a été mise en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Elle a été écrouée après avoir été présentée à un juge antiterroriste.
D’après toujours Me Nabil Boudi cité par Le Figaro, "la prise en charge s’est très bien déroulée tant par les services judiciaires que par l’Aide sociale à l’enfance". Ce geste prouve que la France était "en capacité d’accueillir les femmes et les enfants qui sont dans les camps" de Syrie, a-t-il ajouté. Cette procédure entre dans le cadre du "protocole de Cazeneuve", du nom du ministre de l’Intérieur (2014-2016) sous François Hollande. Signé en septembre 2014, il stipule que dans le cas d’un ressortissant français expulsé de Turquie, la France doit être informée. Dans la foulée, des policiers français, envoyés à Ankara, ont l’obligation d’accompagner les djihadistes jusqu’à ce qu’ils soient embarqués.
Dans un entretien accordé à Libération le 11 janvier, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, avait proposé le rapatriement des djihadistes français détenus par les Kurdes en Syrie. Ils sont actuellement 450 djihadistes français, dont 150 adultes et 300 enfants, détenus en prison ou retenus dans des camps en Syrie, selon les chiffres de Paris.
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