En Suisse, un homme condamné pour viol a vu sa peine réduite en raison de la "courte durée" de l’agression. Cette décision du tribunal fédéral suisse a suscité l’indignation dans le pays.
L’homme, un Portugais de 33 ans, avait été condamné à quatre ans et trois mois de prison pour le viol d’une femme du même âge en 2020. La Cour d’appel de Bâle avait précédemment estimé que sa peine pouvait être ramenée à trois ans, dont 18 mois avec sursis. Elle a évoqué des facteurs tels que les "signaux contradictoires" de la victime et la "courte durée" du viol, qui aurait duré seulement 11 minutes.
Cette décision a provoqué une vague de protestations à travers la Suisse. Des manifestants dénoncent le slogan "11 minutes, c’est 11 minutes de trop". La décision du tribunal fédéral, bien qu’elle réfute que la victime ait provoqué l’agression, a conduit à une réexamination de l’affaire par la Cour d’appel de Bâle pour redéfinir une nouvelle peine pour l’accusé, mais uniquement pour cette raison.
Il n’est pas rare qu’une décision judiciaire concernant des actes de violence envers les femmes suscite une vive réaction, comme celle en Italie où un homme condamné à trente ans de prison pour le meurtre de sa femme a été libéré pour des raisons de santé. En 2018, en Irlande, un agresseur sexuel avait été acquitté en raison du port d’un string par sa victime. Cette décision avait déclenché une mobilisation sur les réseaux sociaux en soutien à l’accusatrice.
Ces "circonstances atténuantes" sont contestées par de nombreuses associations luttant contre les violences sexistes et sexuelles, principalement dirigées contre les femmes. Ces verdicts judiciaires sont particulièrement décourageants pour les victimes, qui sont déjà peu nombreuses à porter plainte et encore moins à obtenir justice.
Source : Fr.style.yahoo.com